Avec les enfants

Comment enfin arrêter de répéter les mêmes choses à votre enfant

Comment arrêter de répéter 1000 fois aux enfants

Répéter, répéter, répéter, c’est votre quotidien de maman et vous n’en pouvez plus ? Que ce soit pour aller se laver les dents, mettre ses chaussettes, ranger sa chambre ou juste parce qu’il faut y aller et que c’est maintenant et pas dans 3 heures sinon vous allez être en retard, vous aimeriez bien que le message passe tout de suite ? Ca vous épuise de faire le perroquet tout le temps : vous voyez l’heure qui tourne, pendant ce temps là les choses n’avancent pas, votre charge mentale augmente de tout ce que vous allez devoir faire à l’arrache, ça vous met les nerfs en pelote… et vous ne vous reconnaissez plus à parler à votre enfant d’un ton exaspéré en permanence ? Bref vous voulez arrêter de répéter toujours la même chose à votre enfant ?

Pas de soucis, la solution est ici !

Madame Pas de Soucis contre la charge mentale maternelle - vie de maman

Prévenez un tout petit peu à l’avance.

Pour arrêter de répéter, prévenez votre enfant un peu avant l'action demandée

Quand on veut qu’un enfant fasse quelque chose (c’est d’ailleurs vrai aussi pour un adulte), cela implique d’arrêter l’action en cours pour faire autre chose de potentiellement moins agréable ensuite. Cela peut générer une grosse frustration et donc un rejet – ou une procrastination

Exemple : « J’ai fini de repasser : tu rangeras tes T-Shirts propres dans le tiroir de ta chambre STP ? » Réponse de l’enfant qui s’amuse à ce moment là : « Oui oui »… jamais suivi de l’action bien sûr. Des mots bien souvent oubliés à peine entendus !

Pour que votre demande passe bien, et que vous ne soyez pas obligée de la répéter encore et encore, il faut donc anticiper un tout petit peu au niveau du timing et prévenir que l’enfant va bientôt devoir se mobiliser.

Exemple : il vaut mieux dire « on va bientôt passer à table : je te laisse dessiner pendant encore 5 minutes et après tu vas te laver les mains pour dîner, d’accord » ?

que « On passe à table ! Pose tes crayons tout de suite et va vite te laver les mains pour dîner ».

Une astuce qui marche très bien, surtout avec les petits : mettre un téléphone / un minuteur à sonner au bout de 5 minutes et le lui dire : il n’y a pas débat, quand ça sonne, on fait ce qui est convenu. Encore mieux, c’est la maîtresse de mon fils en école Montessori qui m’a donné cette astuce : ayez chez vous des petits sabliers de différentes durées (1, 2 , 5 et 10 minutes par exemple). Cela aidera votre enfant à voir que le temps d’écoule et que bientôt ce sera l’heure, car il n’y a déjà presque plus de sable dans le sablier !

Mais il n’y a pas que les petits : cette notion de notification à l’avance marche particulièrement bien pour les ados, qui apprécient de moins en moins qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire. Par exemple, si votre grand fils joue sur la console et que l’heure du dîner arrive, laissez-le finir et venir à vous quand c’est fait dîtes-lui : « Ah tu fais une course ? Il te reste combien de tours, 3 ? Ok, quand tu auras fini ta course, tu voudras bien venir mettre le couvert s’il te plaît ? Le repas est prêt, on dîne juste après! »

Mettez l’enfant dans les bonnes conditions d’écoute

Tout d’abord, pour communiquer avec quelqu’un et faire passer un message, il faut que l’autre écoute. Ca va sans dire mais ça va mieux en le disant ! En particulier avec un jeune enfant, si vous voulez arrêter de répéter sans cesse la même chose, il faut qu’il soit vraiment attentif, sinon le moindre papillon qui vole risque d’effacer de son cerveau l’empreinte de l’information que vous tentez de faire passer.

Pour ne pas avoir besoin de répéter, assurez-vous que votre enfant est attentif à ce que vous lui dîtes

Pour cela il y a 4 choses à faire :

  • Commencer par appeler l’enfant par son nom
  • Se mettre à sa hauteur : n’hésitez pas à vous accroupir pour avoir vos yeux bien en face des siens !
  • Poser (si le contexte s’y prête) une main calme sur son bras / son épaule pour établir un contact physique. Cela va l’aider à émerger de l’action qu’il faisait, à rester dans le moment présent pour vous écouter, et ça va vous (à votre enfant et vous) faire produire avec douceur de l’ocytocine, l’hormone de l’amour et de l’attachement
  • Lui dire de vous regarder ! 55% de la communication est non verbale c’est à dire que plus de la moitié de notre capacité à communiquer n’est pas en lien avec les mots ni l’intonation. Il faut que votre enfant vous voie ! Le pire serait qu’il continue de regarder un écran (j’en reparlerai plus tard) : dîtes-lui de faire « pause » une minute pour qu’il soit pleinement attentif

Faîtes bien passer le message

Les enfants, surtout les moins de 5 ans, ont vraiment besoin que la forme du message soit simplifiée, par rapport à la façon dont vous le diriez à un adulte (ou un enfant plus grand).

Bien sûr ils parlent et comprennent, mais là pour arrêter de répéter, vous devez vraiment tout faire pour que votre enfant vous ENTENDE et COMPRENNE ce que vous attendez de lui !

Vous pouvez même faire un dessin !

Faîtes un dessin si besoin pour faire bien comprendre certaines choses

Il faut donc adapter votre discours :

  • Parlez lentement : on passe tellement de temps à faire le maximum de choses en un minimum de temps que bien souvent on parle à la vitesse de la lumière… (c’est une grosse difficulté pour moi d’ailleurs ! ) Vous dîtes les choses au plus vite – mais pas forcément mieux ! (forcément pas mieux ?)
  • Utilisez des termes que votre enfant peut comprendre, quitte à vulgariser. Si vous ne savez pas quel mot choisir, demandez le lui ! Essayez de trouver une métaphore dans l’univers de votre enfant et demandez lui quel mot il utiliserait, lui. La semaine dernière par exemple, je voulais expliquer à mon fils que tout le monde avait ses forces et ses faiblesses, qu’on a tous des talents innés pour certaines choses et que pour d’autres choses il fallait s’entraîner pour y arriver. Comme il adore les super héros, je lui ai demandé « les super héros, comment ça se fait qu’ils arrivent à faire des choses que les autres ne font pas, ils ont quoi ? ». Après une seconde de réflexion, le regard de mon fils s’est illuminé et il a répondu « ils ont des gadgets » ! Alors j’ai repris son vocabulaire, et je lui ai expliqué que les bébés arrivent tous sur terre avec tout un tas de gadgets, et qu’ensuite les enfants – et les adultes ensuite – doivent s’entraîner et faire des missions pour avoir d’autres gadgets tout au long de leur vie. Bingo, le message était passé
  • Décrivez la suite des actions à venir, si possible avec une petite notion de pourquoi il faut le faire maintenant : allez, va au toilettes, après on se lave les mains, on se lave les dents, on lit l’histoire du soir et hop, au dodo : il est tard, demain il y a école !

Assurez-vous que l’enfant a compris ce qu’on attend de lui

Pour arrêter de répéter tout le temps la même chose, il faut que votre enfant ait entendu, et compris… Ce sont les pré-requis pour qu’il accepte et qu’il fasse vraiment ce qu’on lui demande ! Et quand les choses sont faîtes, cela diminue votre charge mentale ! Il est donc important que votre enfant comprenne bien ce que vous attendez de lui !

Pour les plus grands (ados inclus), il est important de simplement finir la formulation de la demande par un « d’accord ?« . Bon, en fait ce n’est pas vraiment une demande d’accord mais plus une façon de ménager l’égo (au sens personnalité) en formation du jeune pour qu’il n’ait pas vraiment l’impression de recevoir un ordre… avec ça, ça passe 9 fois sur 10 ! Car nos grands enfants / ados ont beau être des adultes en devenir qui ont besoin de s’affirmer, ils nous aiment toujours et ont toujours besoin d’avoir des signes d’affection de notre part en retour !

Obtenir l'accord de l'enfant est important

Pour les plus jeunes, après le « d’accord », n’hésitez pas à demander en plus « qu’est ce que je viens de dire ? » Avec mon fils à 5 ans c’est magique : je le vois froncer les sourcils pour bien se rappeler de ce que j’ai dit et s’efforcer de répéter ou de reformuler, et hop, il fait ce que j’ai demandé. La concentration sur l’action est importante, mais aussi le fait de répéter car dans ce cas le cerveau s’imagine déjà en train de faire l’action… donc le faire physiquement n’est plus qu’une formalité ! Attention par contre avec les ados, ça risque d’agacer ! 😉

Etablissez des rituels pour arrêter de répéter

Les enfants ont du mal à se repérer dans le temps, surtout avant 7 ans. Le matin, le midi le soir, hier, demain… tout ça c’est flou.

Quand il y a quelque chose qu’il faut faire tous les jours de la même manière, ce qui va les aider et donc vous aider à arrêter de répéter tous les jours la même chose c’est d’établir des routines, et de les rendre accessibles à l’enfant pour qu’il puisse savoir ce qui va être fait quand.

En fonction de l’âge de l’enfant, les routines ne seront pas les mêmes, mais on peut les pratiquer depuis le plus jeune âge, comme le décrit très bien Giacomo dans son blog sur la parentalité positive, Des Parents au Top. Dès bébé, l’enfant prend l’habitude de s’appuyer sur un cadre qui le rassure et le guide.

Quand tout ça c’est fluide, adieu la charge mentale récurrente des petites choses du quotidien avec votre enfant !

Pour cela vous pouvez utiliser ses différentes mémoires : auditive ou visuelle principalement

Par exemple vous pouvez inventer une petite comptine sur l’air de votre choix. Chez nous le soir depuis que mon fils a 2 ans, c’est « Pipi, les dents, et c’est tout de suite maintenant ! Pipi, les dents, et après c’est l’histoire » (à chanter sur l’air de « pipi, gazon, papillon coccinelle, pipi, gazon, coccinelle papillon » 😀 )

Pour aider les enfants à comprendre ce qu’il y a à faire quand, vous pouvez aussi utiliser :

Pour les plus jeunes, pour arrêter de répéter les gestes du quotidien tout en étant aidant pour l’apprentissage c’est d’avoir des planches qui expliquent comment faire par soi-même certaine actions comme s’habiller ou se laver les mains, à la manière des écoles Montessori où on incite les enfants à faire les choses avec le maximum d’autonomie.

Bien sûr ensuite il ne faudra pas changer les règles / les habitudes, car les enfants ont besoin d’un cadre sur lequel s’appuyer !

Que faire quand l’enfant se braque et refuse ?

Que faire quand l'enfant entre en crise ?

Exemple vécu : samedi 19h, la fête d’anniversaire d’Elise, la meilleure amie de mon fils de 4 ans se termine.. ou devrait se terminer car il commence à être tard et qu’il y a encore plein de choses à faire à la maison. Sauf que les enfants sont tous en train de bien s’amuser et aucun n’a envie de rentrer : dès qu’un parent évoque l’idée de rentrer, c’est un peu le drame « non non pas tout de suite, encore, encore !! » et hop l’enfant se carapate en courant dans la pièce d’à côté avec un jouet à la main pour rejoindre les autres et continuer – mon fiston comme les autres. C’est la première fête d’anniversaire à laquelle mon fils est invité : je ne sais pas trop par quel bout prendre les choses pour ramener mon petit zouave à la raison.

Je me creuse la cervelle et je me dis : « bon, j’ai pas envie de me fâcher, surtout qu’on a tous passé une bonne après-midi : en parentalité positive, qu’est ce que je peux trouver comme idée ?? »

Qu’est ce que j’ai fait pour arrêter de répéter finalement ?

Première chose, j’ai pris mon téléphone, je suis partie voir les enfants dans la chambre et je me suis accroupie près de mon fils (vous reconnaitrez le point vu plus haut pour la communication) :

– « Mon Poussin, il va falloir qu’on y aille bientôt, il commence à être tard et il faut encore faire la douche avant préparer le dîner. »

– « oooh non maman on s’amuse trop bien là !! »

– « ok bon encore 5 minutes alors, et après on y va, hein ? Regarde je mets le téléphone à sonner dans 5 minutes : quand ça sonne on y va, d’accord ? ».

J’ai prévenu… et mon fils était trop content d’avoir 5 minutes de rab‘ !

– « Merci Maman ! Ok quand ton téléphone sonne on y va »

J’ai alors réglé le minuteur sur 5 minutes et je suis retournée discuter avec les autres parents.

Lorsque mon téléphone a sonné, je me suis levée et suis retournée dans la chambre « Allez mon Poussin, sa sonne là tu entends ? Comme on a dit, on y va maintenant »

Mon fils a commencé à se lever et à se diriger vers l’entrée pour s’habiller : il était un peu triste mais il jouait le jeu.

Le choix qui n’en est pas un

Mais c’est là qu’est arrivé depuis le fond du couloir une balle lancée par un enfant resté en arrière : mon fils s’est alors retourné et j’ai bien vu qu’il était très tenté à l’idée de ramasser cette balle et d’avoir une « excuse » pour retourner dans la chambre.

Pour arrêter de répéter, j’ai alors dégainé ma deuxième cartouche « allez on y a : on met quoi en premier les chaussures ou le blouson ? »

Le faux choix qui fait avancer

« … Chaussures ! » Et hop on était partis.

Ca c’est quelque chose dont je ne vous ai pas encore parlé. A ou B ? On met les chaussettes vertes ou les rouges ? On fait pipi en haut ou pipi en bas ? Vous l’avez sans doute déjà compris : c’est la technique du choix qui n’en est pas un. L’enfant se retrouve face un choix fermé, binaire. Difficile de sortir du cadre et d’imaginer qu’il y a d’autres propositions, et en plus l’enfant a l’impression d’avoir le choix .. sauf que dans les propositions en question dans tous les cas cela implique de faire ce que vous souhaitez faire : dans mon exemple, partir !

Ca, ça marche SUPER bien ! Certains pourraient dire que c’est à la limite de la manipulation.. Mais tout est dans l’intention qu’on a quand on utilise un outil ! Avec un marteau, ou peut frapper quelqu’un ou construire une belle maison ! Ici c’est pareil : il faut bien avancer dans la soirée, ça ne blesse pas l’Ego de l’enfant en mode bras de fer style « c’est moi l’adulte qui décide et toi l’enfant qui obéit, maintenant on y va », ça évite les cris et calme la frustration de l’enfant. Donc dans cette démarche là, moi ça me va : c’est une façon d’arrêter de répéter, et donc de retrouver de l’énergie et un état d’esprit qui me permettent ensuite de passer du temps de qualité avec mon fils !

Détournez vers un autre centre d’intérêt

Ce que je n’ai pas fait cette fois là, mais qu’il m’arrive parfois de faire pour arrêter de répéter la même chose plusieurs fois c’est aussi bien sûr de détourner l’intérêt de mon fils vers que quelque chose qu’il aime bien. Exemple : « Il faut qu’on rentre pas trop tard, comme ça on aura le temps de jouer un peu aux 7 familles avant de dîner ». Il adoooooooooore jouer, ça marche à tous les coups ! 🙂

Alors bien sûr, si la frustration de l’enfant est trop importante il peut y avoir un débordement émotionnel important, et ça peut être difficile à vivre pour vous ! D’abord vous avez certainement un « tic tac » qui se sera déclenché surtout si vous êtes hyper sensible et / ou que vous êtes sous l’emprise de la fatigue ou du stress, car vos neurones miroir vous aurons mise en résonnance avec son état émotionnel ! Dans ce cas là, je vous conseille de faire les 3 choses suivantes :

  1. Prenez une grande inspiration, puis soufflez lentement par la bouche comme si vous étiez en train de souffler une bougie. Le top de l’apaisement c’est de faire ça en respiration ventrale, comme décrit dans cet article sur la gestion du stress. Mais si c’est trop compliqué dans un premier temps, pensez « je souffle une bougie »
  2. Nommez l’émotion que vit l’enfant « tu es triste / frustré / en colère »…. et dîtes-lui que vous le comprenez
  3. Prenez le dans vos bras pour le consoler et apaiser son cerveau limbique… Là il va probablement pleurer dans vos bras et vider son trop plein d’émotions sur votre épaule… Un peu inconfortable au début mais souvenez-vous que 7 secondes suffisent pour que l’ocytocine soit produite, et que lui comme vous, vous trouviez rapidement de l’apaisement ! Les jeunes enfants sont comme ça : ils passent très vite des larmes au rire ! Après la pluie vient le beau temps, tenez-bon le temps que le soleil revienne !

Si vous avez du mal à faire ça, c’est que probablement vous êtes très fatiguée et que vous n’avez plus assez de ressource pour prendre le recul nécessaire. Alors une fois le moment passé, lisez cet article sur la fatigue et prenez un temps pour pratiquer la relaxation anti-fatigue. Vous en avez besoin, et elle va vous permettre de récupérer de l’énergie en quelques minutes, ou de vous endormir / rendormir en cas d’insomnies.

Pour les plus grands, établissez des règles en famille

Pour les plus grands, et en particulier pour les ados, si vous êtes régulièrement obligée de répéter les mêmes choses, il est nécessaire de mettre les choses à plat pour crever l’abcès et trouver des solutions.

Le mieux est de faire un conseil de famille. Tout le monde autour de la table : enfants, papa et maman.

Le but c’est d’énoncer clairement vos difficultés, et que vous trouviez ensemble des solutions pour que tout le monde fasse suffisamment de changements pour que vous, mais aussi l’ensemble de la famille, s’en trouvent mieux. C’est l’équivalent du brainstorming en entreprise en quelques sortes. Si les choses ne changent pas, commet voulez-vous arrêter de répéter ?

Faîtes un conseil de famille pour arrêter de répéter tout le temps les mêmes choses aux mêmes personnes

Préparez le conseil de famille

Un excellent moyen de faire passer le message et que tout le monde soit dans un état d’esprit collaboratif pour trouver des solutions (et les appliquer ensuite !), c’est d’utiliser la CVN, une méthode de communication que j’ai précédemment décrite. Je vous invite à lire cet article pour préparer un tout petit peu ce conseil de famille et que vous soyez en mesure de bien décrire votre difficulté de manière objective et « sans TU qui TUE », et de formuler une demande que les autres (y compris enfants et mari ) vont entendre.

Pour finir votre préparation en mode CNV, réfléchissez à des solutions qui pourraient vous convenir – tout en restant ouverte à d’autres propositions !

Trouvez des solutions ensemble

Trouvez ensemble des solutions à vos difficultés

Quand vous êtes prête, organisez ce conseil de famille, et lancez le sujet que vous avez préparé… mais n’oubliez pas que c’est aussi un brainstorming : proposez vos solutions, mais ça passera toujours mieux si vous ouvrez le débat sur ce qui peut être fait ! D’un point de vue psychologique, ça passera mieux si les participants ont leur mot à dire… et en plus ils auront effectivement de bonnes idées auxquelles vous n’aurez pas pensé ! 😉

Pour terminer, formalisez les choses : établissez un contrat, noir sur blanc ! Etablissez 1 à 3 règles par personne, posez-les par écrit sur une feuille blanche et faîtes signer chaque feuille par l’ensemble de la famille, pour marquer l’engagement. Puis affichez les contrats pour qu’ils restent visibles (au moins quelques semaines ! ; -))

Le conseil en plus de Madame Pas de Soucis

Contre la charge mentale des mamans, Madame Pas de Soucis vous conseille

Il faut tout de même parfois répéter… ou pas !

Même si ce n’est pas rigolo et que c’est usant quand c’est quotidien et à trop haute dose, la répétition est tout de même LE mode d’apprentissage principal des enfants (avec le mimétisme). Il est donc normal de devoir tout de même répéter certaines choses de temps en temps ! 😉

Notamment que votre enfant boucle sur les fameux « pourquoi « , c’est quelque chose de sain : votre enfant cherche à comprendre le monde qui l’entoure !

Les pourquoi des enfants sont usants mais positifs et nécessaires !s

Essayez de calmer votre agacement en essayant de percevoir de la fierté et de l’amour à voir votre enfant progresser, et répondez un peu à ces « pourquoi »? Si vous avez du mal, testez les fleurs de Bach, en particulier Impatiens

Après, si votre enfant vous pose 50 fois la même question, c’est quand même trop ! Si vous voulez arrêter de répéter plusieurs fois la même réponse, il faut agir :

  1. Demandez à l’enfant « Ca fait 3 fois que tu me poses la question et que je te réponds : qu’est-ce que tu n’as pas compris ? »
  2. Si ce qui tourne en boucle c’est quelque chose comme « mais pourquoi on ne peut pas aller à la piscine ? Allez, maman, allez s’il te plait ! » la difficulté n’est pas la compréhension, c’est juste que l’enfant n’arrive pas à gérer la frustration du NON, et insiste encore et encore pour y échapper. Là, votre mission si vous avez bien expliqué la raison « logique », c’est de poser le cadre et simplement de clore le sujet. « Ecoute, je t’ai expliqué déjà 3 fois pourquoi on n’ira pas à la piscine aujourd’hu. Je comprends que tu sois déçu, on verra pour y aller un autre jour mais pour aujourd’hui stop, arrête de me re-demander, le sujet est clôt, va plutôt…  » et enchaînez sur une proposition d’activité que votre enfant aime bien faire. Car s’efforcer de fonctionner en parentalité positive ne signifie pas de laisser mener par le bout du nez par son enfant, et ne jamais dire non, ou stop !

Le piège des écrans

Je termine avec un conseil important pour arrêter de répéter les mêmes choses : méfiez-vous des écrans ! Télévision, tablette, smartphone, les écrans sont partout ! Que ce soit pour du pur divertissement ou pour des raisons éducatives (qui partent d’une bonne intention au départ !), l’exposition aux écrans sous toutes leurs formes est un vrai piège : sur le moment, l’enfant est calme et on trouve ça confortable… oui MAIS quand il faut éteindre l’écran, ça peut vite tourner au drame !

Les écrans sont très addictifs ! Quand on commence, on a du mal à s’arrêter : ils nous mettent dans le même état que l’état d’hypnose. On se retrouve déconnectés de nos ressentis physiques, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle dans certains cabinets dentaires pour enfants on projette des petits dessins animés pendant le RDV. L’enfant est plus calme et moins sensible à la douleur ! Mais le retour dans la réalité peut être inconfortable. Et puis les histoires qu’on voit nous projettent dans un émotionnel qui fait réagir notre cerveau « comme si on y était » . On peut purement et simplement vivre par procuration, être dans univers virtuel qui nous paraît plus agréable que la « vraie vie », et dont il est difficile de se sortir.

C’est particulièrement vrai chez les ados, chez qui cela peut vraiment devenir une addiction. En particulier les réseaux sociaux avec les « like » qui génèrent une production de dopamine, hormone du plaisir : la course aux « like », aux « flammes » ou autres récompenses stimulent les mêmes schémas neuronaux que les drogues.

Pas étonnant dans ces conditions qu’il soit difficile à un jeune de lâcher son écran pour obéir à maman qui demande (encore et encore) de faire un truc beaucoup moins agréable, comme mettre le couvert, ranger sa chambre, ou remettre ses chaussettes propres dans son tiroir.

Vous voulez arrêter de répéter tout le temps les mêmes choses ? Prenez l’habitude, dès petit, de limiter le temps devant les écrans. D’ailleurs, avant 3 ans, il est même conseillé de vraiment écarter les écrans le plus possible.

Pour les aider, les enfants fonctionnant beaucoup par mimétisme, il vous faudra peut-être (sans doute ?) vous efforcer aussi de limiter les écrans, au moins en leur présence ! « Fais ce que je dis mais je fais pas ce que je fais », ça ne marche en général pas bien… Cela peut vous paraître être une contrainte, là tout de suite maintenant, mais il est très possible qu’au contraire vous soyez surprise de voir tout le temps que vous allez récupérer à pouvoir faire autre chose : prendre un bon bain en lisant un bouquin, faire un peu de relaxation, aller vous faire masser, faire du sport et vous vider la tête…

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16 commentaires

  1. Isabelle a dit :

    Merci pour toutes ces recommandations, hyper claires et sensées.

  2. En lisant cet article j’ai revu défiler mes enfants plus jeunes et les différentes situations auxquelles j’avais du faire face … et puis je me suis fait la remarque que les memes comportement se retrouvèrent également en entreprise et que l’on pourrait tout à fait adapter tous les excellents conseils de cet article pour gérer les comportements des équipes de travail en quelque sorte … c’est un peu la nature humaine en quelque sorte … Merci

  3. Ahah ! C’est rassurant de voir qu’on est pas les seuls !! Malheureusement je pense que répéter est nécessaire mais il est aussi nécessaire de faire comprendre à l’enfant qu’il grandit et qu’il doit comprendre de lui-même que ce n’est pas un mode de fonctionnement normal

  4. Merci pour cet article vraiment complet! Pleins de bonnes idées à tester. Le conseil de famille fonctionne très bien chez nous, surtout en temps de crise. C’est une belle occasion pour les enfants d’exprimer leurs émotions dans un environnement calme. Nous commençons toujours par dire une chose que nous aimons des autres ou un geste que nous avons apprécié récemment, cela permet aux enfants de se sentir valorisés, même si nous avons des choses moins agréables à dire par la suite.

  5. Etant papa de 2 jeunes enfants, je me suis très concerné par les multiiiiiiiiples répétitions aux enfants. Et votre conseil concernant le fait de se synchroniser avec l’enfant est très pertinent: je suis dans mon présent, il est dans le sein et donc je dois me synchroniser avec lui avant de lui faire passer le message ! Merci

  6. Avec tout ce que j’apprend en PNL ces dernières années, je ne serai certainement pas la meilleure maman, mais je penses que je pourrai plus tard être un Wonder Mamy !
    « la course aux « like », aux « flammes » ou autres récompenses stimulent les mêmes schémas neuronaux que les drogues. » J’ai effectivement déjà lu plusieurs fois, et franchement, ça fait peur !
    J’aime bien cette idée du choix qui n’en n’ai pas un, je le compare à ceux qui disent souvent si dieu le veut, en guise de non diplomatique !
    La manipulation, est un vilain mot, mais on vit dans un mode plein de manipulations diverses et variées, notamment en communication ! Et, elle n’est pas toujours négative. Il faut juste le savoir et le comprendre. La première fois, que j’ai étais confrontée à une formation sur la manipulation, c’était un peu révolutionnaire pour moi ce concept de manipulation positive !

  7. Super article méga complet Valérie ! j’adore !! ça fait du bien d’avoir une dose de rappel, et de voir les choses que je pense ou dis, dites autrement 🙂

  8. Je n’ai pas d’enfant mais des animaux. Dont un jeune chien de 9 mois qui a du mal à gérer la frustration et ce qui marche le mieux c’est de détourner son attention vers autre chose et lui donner les moyens de s’exprimer en jouant ou avec une activité qui va le défouler( mastication pour les chiens = décharge mentale)

  9. Super article et complet avec beaucoup d’astuces très utiles pour tous les parents ! Bravo !
    J’ai un faible pour les comptines et les rituels qui apportent une aide significative à notre charge mentale et apporte du sourire dans la répétition éducative 🙂
    Merci pour toutes ces recommandations !

  10. Y-Lan a dit :

    Bravo pour cet article vraiment bien complet et remplis d’exemples qui parleront je pense à tous les parents ! Je me rends compte que j’applique déjà la plupart des conseils. Dans un sens, cela me rassure.

  11. Très complet et toujours important de l’avoir en tête pour un quotidien plus zen 🙂

  12. Super article auquel j’adhère à 100%! J’ai bien aimé l’idée des gadgets pour les super-héros, top je trouverai sûrement l’occasion de l’utiliser auprès de ma fille qui n’a pas beaucoup confiance en ses capacités (7 ans) j’ai bien aimé aussi le conseil en fleurs de bach😉 Merci pour cet article très bien rédigé!

  13. Merci pour cet article très complet, effectivement anticiper et mettre une alarme fonctionnent bien chez nous

  14. Merci pour cet excellent article! Le contact physique et le « d’accord » (remplacé par « ok? » chez nous) fonctionnent très bien! Mais je me demande toujours jusqu’à quel point il faut leur laisser finir leur activité avant qu’ils ne fassent quelque chose. Je prend un exemple tout bête : au moment de passer à table, j’ai 2 enfants et un mari qui sont tous les 3 dans des timings différents. Le premier à finir son activité, va inévitablement en commencer une autre en attendant les 2 autres. Ou alors, il faut lui expliquer pourquoi il doit attendre sans rien faire que les 2 autres aient fini…C’est vraiment là, où j’ai le plus de mal à canaliser tout le monde!

  15. Quel moment de bonheur c’est article. Merci pour la partie sur les écrans … Un rappel important à ne pas négliger. Je suis en pleine négociation pour tenter un CONTRAT avec mon garçon de 10 ans … 😉

  16. J’appliquai déjà pas mal de points, je mettrai plus en avant la préparation. Merci pour les astuces

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