Bye bye charge mentale

Comment lâcher prise pour réduire votre charge mentale ?

Comment lâcher prise

Quand on veut réduire sa charge mentale, il est naturel de chercher à gagner en efficacité… mais ce n’est pas la seule solution. J’ai même envie de vous dire un secret : c’est une solution partielle mais ce n’est pas la principale – vous allez comprendre pourquoi dans un instant. Pour réduire sa charge mentale, il faut en faire moins… et ça, pour beaucoup de personnes – les mamans en particulier – c’est extrêmement difficile. Pourquoi ? Car cela implique de lâcher prise…. et là il y a tout un tas de choses qui font que c’est compliqué. Comment lâcher prise ? Pas de soucis, la solution est ici !

Qu’est-ce que le lâcher prise ?

Lâcher prise, c’est accepter de faire les choses différemment, de manière choisie et plus libre / moins contrôlée mais sereine, dans l’espoir que le nouveau mode de fonctionnement sera meilleur.

Le Larousse nous donne même la définition suivante : « Moyen de libération psychologique consistant à se détacher du désir de maîtrise »

Quand on lâche prise, la situation qui pose problème au départ est réellement dédramatisée. Quel soulagement !

Vous allez peut-être me dire que vous ressentiriez de la honte ou de la culpabilité si vous faisiez les choses différemment ? On va en parler justement.

Pourquoi lâcher prise ?

Tout d’abord il est important de bien comprendre : ça sert à quoi de lâcher-prise ? A beaucoup de choses en fait.

Vous vous sentirez-mieux… et tout le monde se sentira mieux !

Première chose importante à comprendre. Lâcher prise ce n’est PAS abandonner l’autre, c’est « juste » vous RESPECTER et prendre soin de vous AUSSI.

Croyez-vous que ceux qui vous aiment seront heureux si vous finissez par faire un burnout ?  Et même sans parler de burnout, si vous vous épuisez à vous démener car vous refusez de lâcher prise sur certaines choses, vous allez vite devenir irritable, et par exemple crier sur vos enfants – alors même que vous essayez peut-être de tendre vers une éducation bienveillante. Je suis bien placée pour en parler, c’est une tendance vers laquelle je glisse vite quand je suis fatiguée… Mais dans ces cas-là, ils sont où les moments de qualité ?

Vie de famille

C’est particulièrement important avec les enfants. D’un point de vue éducatif déjà : les enfants apprennent par mimétisme et sont des éponges émotionnelles : ils vont forcément devenir plus irritables et difficiles aussi. Et puis les enfants grandissent si vite… Moi par exemple, une de mes peurs c’est de me « réveiller » dans 15 ans et me dire que je suis passée à côté de l’enfance de mon fils et de mes beaux-enfants, 3 personnes fondamentales dans ma vie. Alors quand je me surprends à m’énerver de plus en plus souvent, je vois clignoter dans ma tête le voyant d’alerte d’une fatigue trop importante et ça me refroidit très vite. Je fais alors ce qu’il faut pour lever le pied et lâcher prise sur certaines choses. On va voir comment juste après.

Vous aiderez mieux les autre (si,si !)

Si votre difficulté à lâcher prise vient du fait que vous voulez faire le maximum pour les autres (votre famille en particulier), attention : à vouloir trop en faire, même avec les meilleures intentions, ça ne rend finalement service à personne.

Si vous avez passé votre brevet de secouriste (sinon vous allez apprendre un point très important), vous savez que la première chose que l’on apprend quand on est appelés sur le site d’un accident, ce n’est pas de porter secours à l’autre ! Non ! C’est contre-intuitif mais c’est super important. La première chose à faire, c’est d’éviter le sur-accident. Vous devez D’ABORD prendre soin de vous et vous mettre en sécurité avant de porter secours à la personne accidentée.

Lâcher prise c'est d'abord prendre soin de vous

Imaginez que la personne à terre ait été électrocutée.  Si vous ne faîtes rien pour vous protéger (en l’occurrence couper le courant), que va-t-il se passer quand vous allez poser la main sur la personne pour évaluer ses signes vitaux ? Bien sûr, vous allez vous faire électrocuter à votre tour. Et ça, ça ne va rendre service, ni à la personne à terre, ni au pompier qui va arriver dans quelques minutes et qui aura du coup 2 victimes au lieu d’une à s’occuper… Et bien sûr ça ne vous rend pas service à vous du tout non plus !

Faire trop bien les choses, et surtout tout par vous-même, ça peut vous jouer des tours !

Vous atteindrez mieux votre objectif (je vous jure que c’est vrai)

Je sais que ce n’est pas facile de lâcher prise. Moi-même il y a quelques années je ne suis faite piéger dans un engrenage professionnel dont je n’arrivais pas à sortir. Voici ce qui s’est passé.

A cette époque là j’étais chef de projet en informatique, et j’avais donc comme mission de faire sortir une nouvelle version du site web de ma société pour une certaine date. Sauf que je n’avais pas les moyens humains pour le faire. En clair, on n’était pas assez nombreux pour tout faire ! Et puis il y avait des tensions entre des personnes du projet qui appartenaient à des services différents : tout le monde n’avait pas les mêmes objectifs, cela freinait beaucoup l’avancée du projet. Je ne dis pas que c’était la faute des autres uniquement – j’avais aussi certains torts. Mais il y avait pas mal de choses qui étaient hors de mon périmètre.

Alors quand malgré tous mes efforts et mes alertes, un jour mon chef m’a dit qu’il était « inacceptable que le projet soit en retard », je l’ai vraiment mal vécu. Ça m’a mise en rage ! J’ai alors serré les dents et j’ai cherché à compenser ce qui n’était pas fait pour que le projet sorte coute que coûte. En plus de mes missions de suivi de projets, je me suis retrouvée par exemple à faire des tâches à la place des développeurs et d’autres à la place des testeurs. Ça a tenu un temps, j’ai travaillé et travaillé… Mais plus je travaillais, moins j’avais l’impression d’avancer, comme si je brassais de l’air ! L’horreur ! Mon esprit était embrumé, je perdais le sens des priorités…. Et sur le plan émotionnel j’étais sacrément à cran : même à mon cours de danse que j’adorais c’était l’enfer ! J’étais tellement à bout que je me souviens une fois être sortie de la salle de danse en claquant la porte car je m’étais énervée contre une fille du cours !

Et puis ce qui devait arriver arriva : j’ai fini par atteindre mes limites, et le médecin a dû me mettre en arrêt de travail pour épuisement. En clair : je faisais un burn in (l’étape qui précède le burnout, comme c’est très bien décrit dans cet article).  Pour le coup, j’ai été servie ! Moi qui refusais de lâcher prise sur quoi que ce soit (je suis perfectionniste de nature, tellement que je préférais faire les choses moi-même plutôt que de déléguer certaines tâches de peur que ce ne soit pas fait comme je souhaitais) je me suis pris un mur qui m’a permis de me rendre compte que, pour moi aussi, il n’y avait que 24h dans une journée.

Un dur enseignement.

J’en ai tiré deux leçons.

La première : bien qu’on rechigne à se l’avouer, « nul n’est irremplaçable ». Quand j’étais en arrêt, quelqu’un a traité les sujets. Pas dans les meilleurs conditions – ni à la perfection c’est clair, mais bon gré mal gré, pendant mon absence, les choses ont continué d’avancer. Pire : mon chef m’a reproché « d’avoir fait exprès d’avoir planté le projet ». Vous le croyez ça ? Alors à quoi bon se mettre dans le rouge point de vue santé comme ça ? Avec du recul, je me dis que, pour la meilleure réussite du projet, j’aurais dû lâcher prise sur le « JE DOIS Y ARRIVER COUTE QUE COUTE » : ce n’était pas à moi de porter les difficultés d’organisation interne. J’aurais dû prendre de la distance et simplement alerter plus vivement mon chef sur l’impact projet qu’avaient ces difficultés avec l’équipe de développement / test. C’était à LUI de faire des ARBITRAGES (voir avec les métiers pour sortir moins de fonctionnalités ou décaler la date de fin du projet) , ou de mettre en place un PLAN d’ACTION pour qu’il y ait plus de monde au niveau du projet. Si j’avais lâché prise, j’aurais mieux réussi mon projet !

Deuxième leçon intéressante : pendant cette période, j’ai aussi expérimenté le lâcher prise dans mon cours de danse et j’en ai gagné du positif ! Comme j’étais très fatiguée, je mettais beaucoup moins d’énergie dans mes chorés… et au final, certains passages techniques où j’avais du mal jusque-là se passaient mieux, car au lieu d’y aller en force et dans l’hyper-contrôle, mes mouvements étaient plus fluides, plus naturels… et donc plus réussis ! J’étais donc meilleure en danse aussi.

Il y a donc de nombreux intérêts à lâcher prise. Chaque personne y trouve des bénéfices différents, mais il y en a toujours. Moi à cette époque-là je savais déjà que je trouverais du mieux à lâcher prise sur certaines choses, mais comme j’étais engluée dans le truc, je n’ai pas su trouver toute seule comment lâcher prise. C’est parce que j’ai vécu ça que j’ai choisi d’accompagner mes clientes depuis 2017 vers la prise de conscience ET vers la sortie de secours– et que j’écris cet article !

La première étape pour s’en sortir, c’est de comprendre pourquoi il est si difficile de lâcher-prise. On en parle tout de suite.

Pourquoi est-ce si difficile de lâcher prise ?

Il y a deux raisons à ça

On ne voit pas le mur arriver

Quand on refuse de lâcher prise, on est dans un état où on serre les dents, on rentre la tête dans les épaules comme un bélier, et on avance coûte que coûte.  On se dit que la seule solution pour s’en sortir c’est de tirer de plus en plus fort en avant. Que ce qui manque c’est « juste » le temps.

Vous sautez alors sur tous les moyens qui permettent d’aller encore plus vite, vous cherchez à gagner en efficacité pour en faire toujours plus de jour en jour.

Sans lâcher prise, vous allez vous prendre un mur

Mais à force de foncer tête baissée, vous ne voyez pas le mur vers lequel vous êtes en train d’aller vitesse grand V. Et si jamais quelqu’un vous alerte sur le fait que le mur se rapproche, vous répondez « non non, ça va aller, je vais y arriver », et vous repoussez avec agacement la proposition de la personne. Je le sais car je l’ai vécu. Si une amie têtue n’avait pas quasiment pris à ma place le RDV chez le médecin en voyant mon état, ce n’est pas un burn in que j’aurais fait à l’époque, mais un réel burnout !

D’ailleurs, si la lecture de cet article commence à vous agacer, il y a des chances que vous soyez dans le même cas ! 😉 Faîtes-vous un cadeau : continuez tout de même la lecture de cet article jusqu’au bout !

Lâcher-prise, ça fait peur !

Deuxième raison, fondamentale : lâcher prise c’est renoncer , et renoncer ça fait peur !

Renoncer à quoi ? renoncer à quelque chose de rassurant, à des croyances profondément ancrées en nous, à un schéma psychologique qui nous a aidée jusque-là.

Lâcher prise, c’est un peu comme nager dans la piscine pour la première fois dans le grand bain sans assistance,  alors que jusque-là on avait les brassards et la ceinture de flottaison autour de la taille.

Avant de nous lancer, rappelez-vous, quand nous étions enfants : nous nous agrippions au rebord de la piscine, et nous refusions de lâcher la prise qui nous maintenait en sécurité au bord. Nous avions du mal à croire que nous allions vraiment nager toute seule, que c’était mieux d’être comme ça qu’avec le matériel que nous avions jusque-là pour nous aider à ne pas couler.

Pourtant si vous vous souvenez bien, les ceintures de flottaison c’était froid, les blocs de mousse n’arrêtaient pas de glisser au mauvais endroit ou de pincer la peau, et on allait vraiment pas vite dans l’eau !

Aujourd’hui même si vous n’êtes pas une pro de la natation j’imagine que vous ne regrettez pas l’époque où vous aviez tout ce matériel encombrant sur vous !

Comment lâcher prise ? Acceptez de vous jeter à l'eau

À l’époque vous avez lâché prise et vous vous êtes jetée à l’eau, c’est le cas de le dire ! Au début l’eau était froide et vous avez certainement eu peur… mais rapidement vous avez vu que finalement vous vous en sortiez très bien et que ça valait le coup de lâcher le rebord !

C’est ce que je vous propose de faire aujourd’hui : répondre à la question « comment lâcher prise ? »

Comment lâcher prise ?

Aaaah, comment lâcher prise… Une vraie question, n’est-ce pas ?

La réponse en 5 étapes est ici.

Comment lâcher prise – étape 1 : arrêtez de croire que vous avez des pouvoirs magiques

La première chose à faire, incontournable, c’est de changer de mindset sur une chose : il ne sert à rien de souhaiter que les journées fassent plus de 24h pour tout faire. Pourquoi ? Parce qu’honnêtement, vous feriez quoi si on vous en donnait 48 ? Vous les rempliriez tout autant… et souhaiteriez rapidement que vos journées fassent plutôt 72 heures.

La solution à vos difficultés de maman à forte charge mentale, à votre fatigue après avoir couru partout tout le temps pour réussir à tout faire, à votre stress à l’idée de ne pas avoir tout traité, ce n’est pas de chercher à être ENCORE PLUS EFFICACE pour CHARGER VOTRE BARQUE encore plus !

La solution, ce n’est PAS d’en faire PLUS, c’est de faire MOINS mais MIEUX !

Il y a une INFINITE de supers activités qu’on peut faire avec ses enfants, une INFINITE de menus tous plus originaux les uns que les autres à cuisiner, une INFINITE de grains de poussières qui reviennent chez vous à peine votre chiffon passé. L’univers est ainsi fait.

Mais le nombre de minutes dans une journée, lui, il n’est pas infini. Donc désolée de devoir vous le dire, mais vous ne pourrez JAMAIS TOUT FAIRE !

Pas facile à entendre, je sais. J’ai encore à ce jour cette difficulté parfois : par exemple, je suis tellement passionnée par mon travail, par le développement personnel, par le bien-être, par la santé, par cette fameuse problématique de charge mentale maternelle, que je pourrais passer des journées entières à apprendre / découvrir / tester / me former à de nouvelles approches. Vous avez une idée du nombre de livres de développement personnel qui existent ? Et tout simplement, regardez le nombre de sites web / de vidéos youtube  / de podcast de qualité qui existent. De quoi y passer toute une vie (et encore, ce ne serait toujours pas suffisant) .

Bref, vous avez compris.

Vous n’avez pas de pouvoirs magiques – ou alors écrivez-moi pour m’indiquer où est votre Poudlard pour que je m’y inscrive. L’Univers est trop complexe et chaotique pour être contrôlé.

Votre mission à vous, humble moldue, c’est simplement de faire ce qui est IMPORTANT. Le reste, c’est du bonus. Tant mieux si vous pouvez aller plus loin, tant que l’essentiel est en place.

Oui, même vous qui êtes maman !  Surtout vous, même, je dirais ! A quoi sert de préparer un super glaçage miroir, des figurines en massepain, et un trompe l’œil de boule de Noël en sucre soufflé  pour décorer le gâteau d’anniversaire de votre enfant si vous n’avez pas eu le temps de faire le gâteau lui-même ? Pour souffler les bougies ça va être coton !

Je n’insiste pas plus, vous avez compris.

Comment savoir ce qui est essentiel maintenant ? Et du coup comment lâcher prise sur ce qui ne l’est pas ? C’est tout simple dans la démarche, voyez plutôt

Comment lâcher prise – étape 2 : faîtes une done list

Maintenant vous êtes prête, prête à faire ce qu’il faut. Bravo, c’est un énorme progrès !

L’étape suivante, c’est de faire un état des lieux de tout ce que vous faîtes sur une journée de semaine type / une journée de WE type – au hasard le samedi. Ca s’appelle une done list.

Comment lâcher prise : commencez par faire une done list

 Ca va vous prendre un peu de temps. C’est normal… et c’est tant mieux : ça va vous permettre de constater tout le travail que vous abattez ! Je suis sûre que vous allez être surprise ! Il y a des tas de choses qu’on considère comme « normales » à force de les faire…. Et dont on n’a plus conscience. N’empêche qu’à la fin de la journée, ces tâches là, vous les avez dans les pattes !

Allez-y, faîtes la liste tout de suite, vous avez 2 minutes ! …. Naaan, je déconne ! Lisez la suite de l’article et bookmarquez-le pour revenir  à la fin de la semaine retrouver la liste des actions à faire avec la liste. 😉

Vraiment faîtes l’exercice, c’est un vrai cadeau à vous faire.

Promenez-vous pendant 2 fois 24h (1 jour de semaine et 1 samedi, donc)  avec un carnet et un crayon, et notez tout ce que vous faîtes. Vider le lave-vaisselle, sortir la poubelle, chercher le cadeau d’anniversaire du copain de classe chez qui votre fils est invité la semaine prochaine, équeuter les haricots verts, faire tourner une machine de blanc, plier et ranger le linge propre dans le tiroir de commode de chacun, aller porter à l’épicerie le colis de vêtements de votre fille que vous avez vendu sur Vinted. Fait l’inventaire des vêtements à racheter d’ailleurs. Tout quoi !

Comment lâcher prise – étape  3 : analysez la situation

Vous avez votre liste sous les yeux ? Super.

Maintenant que c’est fait, vous allez reprendre cette liste tranquillement et vous demander, point par point, si cette tâche était vraiment si importante que ça. Il est possible que cette phrase vous heurte : puisque vous l’avez fait, bien sûr que c’était important ! Oui… mais peut-être pas de la manière dont vous l’avez fait, ou pas avec ce degré de perfection !

Je m’explique en partant de l’exemple précédent. Vous avez équeuté les haricots verts : bravo… mais cela vous a pris du temps ! Si vous aviez juste ouvert un sac de haricots verts surgelés déjà équeutés pour les mettre dans l’eau bouillante, qu’est-ce que vous auriez gagné comme temps ! Autre exemple : le repassage. Peut-être que certaines choses que vous avez repassées auraient pu ne pas l’être sans que ça pose un problème fondamental : serviettes de toilette, torchons, housses de couette, sous-vêtements, et même pantalons ou t-shirts (s’ils sont mis à sécher correctement) n’ont besoin que d’être pliés proprement, vous auriez peut-être pu vous affranchir de certains éléments.

 La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent

Albert Einstein

Pour vous aider à relativiser sur ce qui « frotte » dans ce que je viens de vous dire, vous allez utiliser l’une ou l’autre de ces méthodes de décentrement, qui vont vous aider à prendre du recul :

  • La projection à 5 ans : si vous ne repassez pas vos draps et vos pantalons, quelles seront les conséquences dans 5 ans ?
  • La méthode de l’épitaphe : est-il important pour vous que, sur votre tombe au soir de votre vie, on marque que vous êtes LA femme du cimetière qui a toujours équeuté ses haricots verts elle-même ?

Ces exemples peuvent sembler disproportionnés, c’est volontaire : il est important que vous arriviez à vous autoriser à ne pas être parfaite, car c’est cela qui va vous permettre de lâcher prise. Sinon à tout vouloir faire par vous-même –  et parfaitement de préférence, on en a parlé plus haut, vous allez vous mettre dans le rouge.

Comment lâcher prise – étape 4 : testez un nouveau mode de fonctionnement

Maintenant que vous avez pu relativiser certaines choses, l’idée de faire les choses différemment devrait être envisageable pour vous.

Pendant une semaine, tel un chercheur dans son laboratoire, vous allez donc tester ce qui ce passe quand vous faîtes les choses autrement.

Expérimentez le lacher prise

Alors bien sûr, vous n’allez pas tout changer d’un coup ! Je vous propose de tester tout ça progressivement, et voir ce qui se passe, en particulier au niveau des réactions de votre entourage.

Vous allez donc commencer par choisir les 3 à 5 actions de votre done-list qui vous semblent les plus faciles à simplifier, et réfléchir à la meilleure manière de la réaliser différemment la semaine suivante. Une meilleure façon, soyons clair sur ce que c’est : c’est une manière qui soit plus simple et moins énergivore.

Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse de distinguer les premières des secondes.

Marc Aurèle

Par exemple cette semaine, utilisez plus de surgelés pour vous faciliter la vie : poêlées de légumes toutes prêtes, filet de cabillaud (sans arrête, ça passe toujours mieux avec les enfants) à cuire au court-bouillon , aiguillettes de poulet marinées à réchauffer quelques minutes à la poêle…  Je vois tellement de maman avoir des scrupules à utiliser les aides alimentaires rapides comme les conserves ou les surgelés !

Autre exemple : achetez du pain complet en (plus) grande quantité, faîtes-le trancher, et mettez le tout au congélateur de retour chez vous. Vous n’aurez plus qu’à décongeler vos tranches au fur et à mesure au grille-pain et cela vous évitera de retourner chez le boulanger cette semaine.En plus ça peut faire la base d’une recette d’entrée sympa type bruschetta, ou une tartine avec de l’houmous / de la tapenade / du tarama accompagnée d’une salade verte !

Encore un exemple : cette semaine, simplifiez votre ménage de la salle de bain. Au lieu de prévoir (comme je vois parfois) une séance récurage de fond en comble du lavabo et de la douche / baignoire avec tout un enchaînement de produits (anti calcaire, désinfectant, produit vitre pour le pare-douche…), préférez prendre quelques secondes tous les jours pour passer un chiffon microfibre / raclette à vitre après utilisation. Vous aurez ainsi TOUTE LA SEMAINE une salle de bain PROPRE : eh oui, c’est l’eau qui stagne avec ses résidus de nettoyage qui fait des traces de calcaire, des joints qui moisissent, et une saleté qui s’incruste !

Une fois que votre action en mode simplifiée est réalisée, restez l’écoute de votre entourage et voyez si ce changement  a posé problème : vous a-t-on signalé que votre repas était moins bon ? Que le linge était moins bien plié ? Que la salle de bain était sale ?

  • Si oui : entourez en rouge sur votre liste la tâche qui a été reconnue comme à problème. Celle-ci vous allez la conserver en l’état pour le moment.
  • Si non, entourez en vert dans votre liste cette fameuse tâche.

Comment lâcher prise – étape 5 : tirez les enseignements… et aller mieux

A la fin de la semaine, faîtes le bilan : voyez ce qui est en vert et ce qui est en rouge.  Voyez qu’il est possible de faire certaines choses autrement : ce qui est en vert le prouve !

Puis connectez-vous à votre ressenti.   Une partie de vous est probablement soulagée : laissez cette petite voix résonner librement en vous, et sentez votre cœur s’alléger, la joie vous envahir !

Femme qui a réussi à lâcher prise

Si vous sentez que pour une autre partie de vous « ça frotte », ce n’est pas étonnant : vous vous êtes mis la pression pendant des mois / des années ! Mais ce sentiment va passer au fur et à mesure.

Si vraiment cela reste compliqué, certaines fleurs de Bach peuvent vous aider, j’en parlerai juste après. 

En attendant, pour vous féliciter et ancrer le succès, offrez-vous un petit cadeau : prenez un bon bain chaud, faîtes-vous un masque du visage…  Ou commencez à réaliser l’action que vous vous êtes donnée en objectif pour aller vers encore plus de lâcher prise et de bien-être ! 

Le changement n’est jamais douloureux. Seule la résistance au changement est douloureuse.

Bouddha

Le conseil en plus de Madame Pas de Soucis

Si à la lecture de cet article vous sentez bien que c’est ce qu’il vous faut mais que quelque chose bloque encore, il y a plusieurs choses qui peuvent vous aider.

Laissez-vous aider

La première : prenez des fleurs de Bach, en particulier Rock water, Walnut, Olive et Beech. Il faut quelques jours pour qu’elles fassent effet : cela vous permettra justement de bien travailler sur votre done list et essayez de comprendre le point qui bloque.

Réfléchissez aux causes profondes éventuelles de votre difficulté à lâcher prise

Justement, pour ça, commencez par vous demander si votre difficulté à lâcher-prise ne viendrait pas du fameux syndrome du besoin de reconnaissance, qui vous pousserait vers le perfectionnisme par exemple ? Pour explorer cette piste, lisez mon article sur le besoin de reconnaissance.

Peut-être aussi avez-vous une forme de croyance que si ce que vous faîtes n’est pas difficile, le résultat n’est pas mérité ? Comme si vous aviez l’impression de tricher ?

Vous pouvez aussi vous demander si vous n’avez pas un « bénéfice secondaire » caché à être dans cette situation. Peut-être qu’être toujours en mouvement vous occupe l’esprit, et que vous n’avez pas alors de place dans votre tête pour penser à des sujets / des soucis auxquels vous n’avez pas envie de penser ?… Moi par exemple il y a très peu de temps, j’ai perdu mes deux chats à quelques mois d’intervalle. Cela m’a brisé le cœur… Ils étaient âgés et je m’y préparais depuis longtemps mais ils avaient une place prépondérante dans ma vie depuis 16 ans. Alors pour ne pas avoir à y penser je me suis plongée dans le travail avec une grande minutie. Et à la maison, je me suis lancée dans des actions de tri, de rangement, de ménage de printemps avant l’heure, et dans l’organisation d’un super anniversaire de mon fils avec un super gâteau et une super chasse au trésor. Plus je mettais d’énergie, moins j’avais de temps pour regarder ma tristesse en face…

Faîtes-vous confiance !

Pour terminer, mon meilleur conseil : JUST DO IT. Choisissez UN POINT de votre done-list, le plus simple, et forcez-vous à sortir de votre zone de « confort » (je mets des guillemets car vous comme moi savons que votre situation est loin d’être confortable). CHANGEZ-LE, et VOYEZ ce que ça donne. Juste sur UN POINT.

Mais vraiment allez-y, faîtes-vous confiance et osez vous mettre dans l’eau sans votre ceinture de flottaison : vous savez nager !

Vous verrez ensuite si vous avez envie d’aller plus loin !

Prenez soin de vous !

Pour aller plus loin

Vous voulez explorer d’autres manières de lâcher prise ? J’ai demandé à 19 blogueurs de me donner leur meilleure astuce pour lâcher prise.

Des pistes très différentes et très complémentaires les unes des autres, qui pourraient bien vous aider à changer votre regard sur certaines choses, et à passer à l’action en douceur.

Découvrez leurs conseils dans cet article !

Cet article bien-être vous a plu?

Partagez-le avec vos amies / soeurs / cousines pour qu’elles puissent elles aussi découvrir comment lâcher prise et réduire leur charge mentale !

Cet article vous a plu ? Vous êtes libre de le partager ! ;-)

6 commentaires

  1. Un article d’utilité publique, qui devrait être envoyé à toutes les mamans 😊 Merci Valérie !

  2. Je reconnais des passages de ma vie ds cet article et c est dans mon cas le fait de lacher prise sur le salariat qui a été le plus libérateur….
    Merci de ce témoignage émouvant

  3. Revillard Diane a dit :

    Pareto est imbattable sur ce sujet. Il est important de rechercher les 20% des tâches qui prennent 80% du temps et que l’on peut sous-traiter ou éliminer.

  4. Encore un super article que tu as écrit là. Merci de tous tes conseils.

  5. merci pour cet excellent article ! Je me sens concernée. J’ai beaucoup de mal à lâcher prise, à accepter de ne pas pouvoir tout contrôler et à réduire ma to do list. Pourtant je sais pertinemment que je ne peux raisonnablement pas tout faire. Mais, « le fossé entre le savoir et l’action est plus grand que celui qui sépare le savoir de l’ignorance », (je en sais plus de qui vient cette expression) 😅! Et le souci vient de là parfois, il n’est pas dans le savoir mais dans la capacité à agir, le JUST DO IT.

  6. Je me suis reconnue dans certains passages. Merci pour cet article plein d’humour et d’empathie.
    Et les haricots verts m’ont replongée à l’époque de mon adolescence dans la campagne picarde (France). Je crois que c’est pour cela que je n’aime pas les haricots verts tant j’en ai ramassés et équeutés. Vive le surgelé !

    Magali alias Madame Dys

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *